Que dire de ma vie ? Mon enfance a été parfaite, tellement parfaite que je ne pense pas l’avoir quittée, ni même mon adolescence bien que ce n’était pas la plus belle période de toutes. J’étais bien plus heureuse enfant qu’adolescente où les garçons ne me regardaient même pas. Aujourd’hui, c’est un peu différent c’est vrai mais je regrette trop mon enfance.

Mais avant de vous conter mon histoire, je vais d’abord vous expliquer mon caractère car peu de personne n’arrive à me comprendre tellement que je suis quelqu’un de très … compliqué. Je vais commencer par mes défauts, ce sont les plus faciles que j’ai à retenir car j’en ai plus que des qualités. Je suis aussi têtue qu’une mule. Quand je veux pas, ben je veux pas ! Pas la peine d’essayer de me faire changer d’avis, c’est perdu d’avance ! Je suis colérique et bien souvent pour des broutilles comme par exemple, je cherche quelque chose et je ne le trouve pas alors que je pensais qu’il était à tel endroit et qu’il n’y est pas, eh ben je m’énerve vite !  Je tiens ça de mon père mais il faut dire aussi que j’ai un caractère de feu comme ma mère. Quoi d’autres ? Je suis curieuse, en bien comme en mal, jalouse, rancunière et j’ai mes raisons d’être méfiante car on m’a souvent fait des sales grasses à l’école. J’ai parfois tendance à être pessimiste. Je suis gentille mais parfois, je le suis tellement que je me fais passer pour une bonne poire ! Je suis timide et réservée mais pas toujours. Tout dépend de avec qui je suis. Et pour terminer le tout : je me comporte par moment encore comme une petite fille, que ce soit dans les gestes ou dans la voix.
Passons à mes qualités : gentille donc pour la partie positive, douce, à l’écoute, compréhensive, tolérante - j’essaie de ne pas juger tout de suite quelqu’un mais j’accepte tout de même facilement les différences des autres. Moi étant différente depuis toujours, je comprend bien ce que c’est d’être rejeté parce qu’on n’est pas comme les autres - , cultivée, intelligente même si je me considère plus comme une fille plutôt maligne et surtout maligne pour n’en faire qu’à sa tête (ah tiens j’ai oublié de mettre ça dans mes défauts). Je suis loyale envers ceux qui me sont chers, que ce soit le peu d’amis que j’ai ou ma famille. D’ailleurs, j’accorde une grande importance à la famille. Notre devis, enfin celle de ma mère, c’est « Toujours et à jamais ! ». J’ai jamais compris le véritable sens mais de ce dont j’ai compris, c’est que la famille compte plus que tout le reste !
Pour ce qui est du reste de mon caractère, je suis un peu fleur bleue, je me mets parfois facilement à chialer, ne fut-ce qu’à la moindre émotion touchante, je suis physionomique et observatrice. Ah oui, j’ai horreur d’être sur le devant de la scène. Avoir tous ces regards braqués sur moi, ça me gêne plus que tout !

Physiquement, je n’ai pas à me plaindre, enfin maintenant parce qu’avant, j’étais pas terrible puisque les garçons n’ont commencé qu’à me courir après à partir de mes dix-neuf ans et encore. Je suis de taille moyenne, dans les 1m70 - Im72 si ça vous dis, la peau un peu blanche par nature, de longs cheveux bruns et aux beaux yeux noisette. J’ai tendance à vite sourire et à me ronger les ongles comme pas deux ! Niveau fringue, je suis plus jean, t-shirt et baskets, avec bien souvent une veste en cuir noir mais il m’arrive parfois, de temps en temps, sur un coup de tête, de m’habiller plus fémininement. Enfin je sais même pas si ce mot existe. Je suis très garçon manqué voyez-vous !

En ce qui concerne mon histoire, la voici ! Pour commencer, je suis née en Belgique par un beau jour plutôt orageux de juillet, il y a de cela 27 ans.  27 ans et pourtant, je fais à peine 20 ans. Non, sérieux ! Il faut dire que dans la famille de ma mère, on fait tous plus jeune que notre âge. Bref ! J’ai donc eu une enfance heureuse, aimée et chérie par mes parents. Comme je vous l’ai déjà dit, mon adolescence n’a pas été des plus heureuses. Déjà de un, j’étais la tête de turc d ces crétins qui me servaient de camarades de classe mais en plus, l’année de mes 16 ans, mon père a mystérieusement disparu. On nous a dit un jour qu’on avait retrouvé sa voiture accidentée mais il n’y avait aucune trace de corps à l’intérieur. On a du se débrouiller ma mère et moi sans lui mais j’ai très mal vécu sa disparition. Par moment, j’ai toujours eu la sensation qu’il n’était pas loin de moi, qu’il veillait sur moi.
C’est à partir de là que j’ai commencé à me passionner pour les histoires de vampires quoique cela avait démarré lorsque j’avais 13 ans. Ah, « Buffy contre les vampires », quelle magnifique série ! Une des meilleures !  Comme je n’avais pas de vrais amis, je m’étais réfugiée dans mon monde imaginaire, rempli de vampires, chevaliers de la table ronde et de magie. Je me suis même trouvée une passion pour l’écriture et d’ailleurs, c’est plus facile pour moi de communiquer par l’écrit que oralement. Je viens d’ailleurs de me faire éditer. Mon premier roman est sorti l’an dernier. J’étais trop contente mais il s’est passé un truc étrange à la séance de dédicace : j’ai cru un instant voir mon père, comme si j’avais encore 16 ans. Il n’avait pas une seule ride, n’avait pas vieilli du tout. En même temps, il avait quoi ? 18 ans quand je suis née alors que ma mère en avait 22.
Je commence à me poser des questions : et si les vampires des romans que je lis existeraient ? Pourquoi je me demande ça ? A cause de Demetri ! Oui, Demetri, le beau Demetri de Twilight ! Cela fait trois mois que je suis en Italie avec ma mère, dans une belle villa que j’ai acheté pour nous deux et qui me mord avant de se barrer parce que le venin n’a pas l’air d’avoir de l’effet sur moi : Demetri ! Ça m’étonne de lui en plus ! Mais je me suis dite qu’il allait surement revenir. Comme si ça ne suffisait pas, il y a quelques semaines, alors que je m’étais introduite à l’insu des Volturi dans leur château, j’ai cru faire une attaque en voyant le dit Marcus : c’était le sosie parfait de mon grand-père décédé il y a huit mois. Je suis vite partie sans demander mon reste, trop choquée et j’ai d’ailleurs de la chance que Caius n’était pas là car il aurait surement tenté de me tuer. Euh quoiqu’il n’aurait pas su car j’ai remarqué que depuis que Demetri m’a mordue au poignet, tous mes sens semblent être plus développés qu’avant et lors d’une nuit de pleine lune, j’ai eu des douleurs horribles dans tout le corps, comme si mon corps se changeait. Instinctivement, j’ai regardé la pleine lune et mon esprit m’a dit que je me transformais en loup-garou. Je ne sais pas comment j’ai fait mais je me suis concentrée en essayant de me calmer et la seule chose qu’il m’ait resté pendant une heure, ce sont des yeux jaunes et des canines allongées. Je ne sais pas ce qu’il m’arrive mais il faut que je le sache et le plus vite possible avant que je me transforme en un loup monstrueux et que je bouffe ma mère ! La seule chose que je sais, c’est que ma mère a des origines ici en Italie. Je finirai bien par trouver des indices qui m’aideront à comprendre ce que je suis réellement. Et puis, ça m’étonne pas ! Je me suis toujours sentie différente ! Maintenant, je sais pourquoi ! Ah oui, autre chose : j'ai parfois les canines qui s'allongent en plein jour et je suis comme attirée par le sang. Je suis quoi ? Klaus au féminin ?

Non mais sérieux ! Des personnages d’un roman qui existent et moi qui deviens une créature surnaturelle de naissance ! Vous y croyez vous parce que moi, j’ai encore un peu de mal !